Laura : portrait d'une entrepreneuse

Laura a 41 ans. Mariée et maman de deux enfants, cette ancienne policière municipale ne s’imaginait pas devenir un jour entrepreneuse. Et pourtant, il y a un peu plus de trois ans, elle a rangé son uniforme pour se lancer seule dans la confection de vêtements de sport. « Un changement de vie total » confie—elle, impulsé à l’origine par sa fille et ses copines. Elle nous raconte comment tout a commencé, comment d’une idée, elle en a fait son métier…

Ma fille est gymnaste et elle fait des compétitions de haut niveau. Au départ, j’ai juste eu envie de lui confectionner ses justaucorps. Puis ses copines en ont eu envie aussi. Les demandes étaient de plus en plus nombreuses et c’est à ce moment que s’est posée la question de me mettre à mon compte. Ce qui était au départ un loisir et devenu au fur et à mesure mon métier.
J’ai commencé à vendre sur une plateforme dédiée pour voir si mon activité était viable et j’ai eu de nombreuses commandes. C’est là, je crois, où j’avais passé un cap, où je me suis dit que mes créations n’intéressaient pas seulement ma fille et ses copines mais que ça pouvait aussi intéresser plein de jeunes femmes, en France et ailleurs.
Aujourd’hui, je me considère totalement comme une entrepreneuse. J’ai obtenu ma carte d’Artisan. C’est un accomplissement pour moi. Je ne suis plus la maman qui fait des justaucorps à sa fille, je suis une entreprise qui a sa propre marque. Une marque qui commence à être reconnue dans toute la France, grâce notamment aux compétitions sportives qui m’ouvrent des portes.
Finalement, il ne faut pas réfléchir, il faut se lancer. Si c’est un projet qui nous tient à cœur, il n’y a que des choses positives qui en ressortent. Pour rien au monde je ne reviendrais en arrière.

Un allier

« La Chambre des Métiers. Si j’ai la moindre question, elle m’apporte des réponses. »

Une difficulté

« Quand on est une micro-entreprise, le plus difficile, c’est de tout gérer. Il faut être multi-tâche. »

Un conseil

« Faut pas se poser de question, faut foncer ! »

Une qualité

« Être passionné ! Si je ne l’étais pas, j’aurais peut-être baissé les bras alors que c’est maintenant que je récolte tous les fruits de mon travail. »

Et demain ?

« Continuer à accroitre ma clientèle et maintenir la même qualité de fabrication pour faire de ma marque une référence dans mon domaine. Et puis, en tant qu’actrice économique, j’espère créer un, voire plusieurs emplois. »

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